Je suis partant pour une telle aventure. Je suis qualifié pour être le parfait client potentiel. Je suis atteint d’un Sarcome-Fibromyxoïde très rare et très lent. Je suis en ce moment en phase « presque » Terminale. J’ai été mal diagnostiqué au départ. J’ai reçu 3 traitements intensifs de Chimio-Thérapie intraveineuses(sur plusieurs mois) 2 traitements de Chimio-Thérapies par voies orales( pilules) ainsi que 2 traitements de plusieurs séances de Radio-Thérapies. Sans oublier 6 opérations sous anesthésie générale.
Faisant des deuils progressif tout au long de ma vie, là, je n’ai plus rien. Après avoir perdu mon appartement et dernièrement, le deuil de sortir en public, je vie chez mes parents et tout ce qui me donne envie de vivre, ce sont mes talents en arts, musiques et littératures, avec lesquelles j’ai su adapter au fil du temps des méthodes qui demandaient de moins en moins d’efforts physiques. Je respire pratiquement 24/24 à l’aide d’une machine. Jusqu’à ma dernière sortie, j’ai fait des spectacles sur scène en souffrant intérieurement. ( ça, c’est pour démontrer ma volonté de fer)
J’aimerais bien garder mes bras et plus pudiquement mon propre pénis. Si je dois les laisser, j’imagine que m’a dextérité vient de mon cerveau et qu’à force de pratique, après plusieurs années, elle reviendrait dans ces nouvelles mains. Pour mon pénis, (ça peut paraître con mais, songez-y sérieusement, changer de corps au complet, même de son pénis, qui dois avoir un rôle assez important depuis tout petit, de notre vision du monde, c’est pas si con.) S’adapter à tout un nouveau corps est déjà une expérience sûrement traumatisante au début. Si en plus, il m’est affublé d’un micro-pénis, j’aurais du mal à m’y faire. (Oui, tout ce que je dis est vrai et l’humour, m’a servi bien souvent à me sortir des situations inhumaines dont j’ai été l’objet.) Sinon, je n’ai pas grand chose à perdre à devenir le premier homme transplanté de la tête.
Mon corps est fini depuis longtemps. Lorsque j’ai reçu le bon diagnostique en 2001, il était déjà trop tard, les métastases avaient atteints mes poumons. On me donnait 1 ou, maximum 2 ans, à vivre. Nous somme en 2013. Mon cerveau est libre de métastase et depuis longtemps, je ne me fie qu’à lui pour survivre à toutes les souffrances que j’ai eu. J’ai apprit à aimer mon visage et maintenant, je me trouve beau. Donc, garder ma tête me paraît être un bon compromis.
C’est l’erreur médicale datant de 1991, qui renforce ma volonté de vivre à tout prix. Comme si quelqu’un avait volé ma vie. Tous les médecins spécialistes s’accordent maintenant pour dire, qu’ils n’ont jamais vu un cas comme moi. (Les pilules à vie et les chocs psychologiques qu’un changement de corps doit apporter doivent être très difficile à vivre. Je croix en être capable. Ma force de caractère est indéniable. Pour ce qui est de mon intelligence, je peux dire sans honte qu’elle est assurément supérieur d’au moins quelques points, à la normale.
Il ne me reste que le choix entre la mort ou, la mort en essayant ce qui semble impossible. Rien à perdre. Tout à gagner. Je ne sais pas comment rejoindre ce chirurgien pour lui prouver que je suis, moi, Hervé Leclerc: herveleclerc@live.fr « LE » receveur potentiel qu’il recherche. J’écris ce message ici au cas ou. Sinon, je trouverez bien cet homme, même si je dois le chercher sur la Lune. Il n’aura qu’à consulter mon dossier.
Après avoir vu des visages, des mains, puis des bras entier se greffer, je me dis qu’il n’y a rien d’impossible. J’ai survécu à tout, je survivais à ça. Je suis prêt. Pour les 13 millions, j’imagine que ça sera moins compliqué à trouver que de trouver une Tête. Ma Tête…